PAUSE

Chers lecteurs, collègues enseignants, anciens élèves et autres curieux, après un peu moins d'une vingtaine d'années dans l'enseignement dont une bonne dizaine consacrée l'écriture quotidienne de ce blog, j'ai décidé de faire une pause afin d'exercer d'autres fonctions. Vous pourrez toujours consulter mes archives et ainsi découvrir le travail de mes élèves. Bonne lecture, Jean-Christophe DA VEIGA

Voir des travaux d'élève ou des élèves en action :

vendredi 8 février 2019

Typographie // 2CV.A

Cours /5//Brève histoire de notre écriture
  • Travail du jour : Lecture de documents, Prise de notes 
  • Durée : 2h — Séances n°2 {4h 
  • Absent : Aubry, Sicot          Retard : Aucun





3- De l’alphabet grec au romain

Puis, grâce au développement du commerce phénicien dans toute la Méditerranée, l’alphabet est arrivé en Grèce vers – 900. Les Grecs très intéressés par le principe de l’alphabet l’ont récupéré et perfectionné. Et grâce à leur impact à la fois culturel, politique et commerciale, ce nouvel alphabet sera la nouvelle référence européenne.

Graphiquement, les Grecs simplifient les formes pour en faciliter l’écriture et la reconnaissance des caractères et d’éviter la confusion avec le dessin d’autres lettres. Pour ce qui est du sens, les langues grecque et phénicienne sont très différentes, du coup, il n’a pas été possible de conserver la relation entre le son et l’image stylisée.
Un signe = Un son (voyelle ou consonne) et c’est tout !!
Il n’était plus possible de faire concorder la signification graphique des lettres avec leur valeur phonétique : on ne pouvait plus dire « A comme aleph » puisque boeuf ne se disait pas aleph ou alpha en grec. Ainsi, les Grecs ont conservé la représentation graphique, mais ils lui ont seulement attribué une valeur phonétique (son). Par conséquent, les signes de l’alphabet ont perdu leur signification pour devenir un signe phonétique. Ainsi, pour traduire avec précision leur

langue, les Grecs n’ont pas hésité à transformer des consonnes sémitiques en voyelle. (Exemple : aleph = consonne > alpha = voyelle). Concernant le sens de lecture, les Grecs l’alternaient une ligne sur deux. Cette écriture s’appelle boustrophédon (imitant la marche du boeuf au labour).

Les sujets de l’écriture grecque sont commerciaux, mais surtout littéraires, politiques et philosophiques. Ref. L’Iliade et l’Odyssée.

Enfin, à partir de 500 av. J.-C., l’alphabet grec s’exporte à toute la Méditerranée. C’est l’écriture internationale de l’époque (anglais aujourd’hui). Cependant avec l’avènement de la République et de l’Empire romain, l’alphabet évolue encore.

Les Romains vont poursuivre la démarche grecque en allant plus loin dans la lisibilité et la visibilité du caractère. Pour ce faire :

• Ils dessinent des lettres régulières (Remarque : ce sont encore nos lettres capitales actuelles)
• Ils inventent l’empâtement + les pleins et déliés.
• Ils insèrent des points en guise d’espace mot.
• Ils réfléchissent à la mise en forme de la ligne en réglant l’approche et les interlignes.
• Ils imposent un seul sens de lecture : de gauche à droite.

L’écriture romaine doit être lisible, car elle permet la propagande au service de la République puis de l’Empire et donc de l’empereur.


Extrait du travail de Sandrine Nugue pour le CNAP.