PAUSE

Chers lecteurs, collègues enseignants, anciens élèves et autres curieux, après un peu moins d'une vingtaine d'années dans l'enseignement dont une bonne dizaine consacrée l'écriture quotidienne de ce blog, j'ai décidé de faire une pause afin d'exercer d'autres fonctions. Vous pourrez toujours consulter mes archives et ainsi découvrir le travail de mes élèves. Bonne lecture, Jean-Christophe DA VEIGA

Voir des travaux d'élève ou des élèves en action :

vendredi 1 février 2019

Typographie // 2CV.A

Cours /5//Brève histoire de notre écriture
  • Travail du jour : Lecture de documents, Prise de notes 
  • Durée : 2h — Séances n°1 {2h 
  • Absent : Aucun          Retard : Sallé, Salvadori, Gerard, Sandoz.


La naissance de l’écriture marque la transition entre la préhistoire et l’Antiquité. Elle correspond à la naissance de la civilisation humaine. Il existe de nombreux systèmes d’écriture très différents. Notre alphabet, dit latin, s’est mis au point progressivement.

1- Écriture logographique
Les toutes premières écritures occidentales ont vu le jour en Mésopotamie, à Sumer vers 3500 ans av. J.-C.. Elles ont d’abord servi à enregistrer les échanges commerciaux.

Le contexte géographique et climatique oblige les agglomérations de Mésopotamie à développer le commerce avec les pays environnants. L’absence de matières premières, en dehors de l’argile et du roseau, contraint les cités-États à un import-export vital. Ainsi, pour « témoigner » et archiver leur transaction (vente, achat, possession), les Mésopotamiens gravent des signes sur des petites pierres plates ou utilisent des tablettes d’argiles. L’écriture sur l’argile sera privilégiée, car elle est plus simple et plus rapide : il suffit d’utiliser un stylet qu’on l’on presse sur l’argile molle. Une fois l’écriture achevée, on cuit la tablette pour la conserver. Ces écritures sont appelées cunéiforme (en forme de coin/clou), car le stylet est taillé en forme de triangle. Il s’agit d’une écriture logographique basée sur le principe du rébus.

De son côté, l’Égypte développe dès 3000 av. J.-C. une écriture extrêmement élaborée : les hiéroglyphes (hieros sacré, glyphein graver). Cette écriture gravée dans la pierre servait avant tout aux textes sacrés et officiels. Contrairement à l’écriture commerciale des Mésopotamiens, seule une élite instruite et cultivée pouvait lire et comprendre les hiéroglyphes. Ils étaient soit gravés soit calligraphiés à l’encre sur des feuilles de papyrus. On utilisait un roseau taillé en biseau appelé calame. L’écriture égyptienne n’est en aucun cas alphabétique ! Elle est pictographique (image stylisée). Donc, il y a un signe par mot c’est-à-dire des milliers de signes à connaître ! Plus tard, une deuxième puis une troisième écriture égyptienne ont vu le jour : l’écriture hiératique et l’écriture démotique. L’écriture hiératique était utilisée par les scribes à usage administratif ou privé. L’écriture démotique correspond à l’écriture courante.


2- Alphabet pictographique associé à un son
Ce sont les Phéniciens qui, les premiers, ont imaginé une écriture de type alphabétique. Ils utilisaient seulement 22 signes stylisés. Graphiquement, il s’agit d’une synthèse des écritures cunéiformes et des hiéroglyphes : elle est à la fois stylisée (comme les Mésopotamiens) et pictographique (comme les Égyptiens). Mais il s’agit maintenant d’un alphabet : il n’y a plus un signe par mot, mais un signe par son. Les mots s’écrivent selon sa prononciation avec plusieurs signes.

Un signe = Un son (consonne) = Une image stylisée.
Nous, nous dirions M comme Montagne (le M représentant deux sommets de la montagne).

L’alphabet phénicien est consonantique, c'est-à-dire sans voyelles et il s’écrivait de droite à gauche. Les langues sémites, comme l’hébreu et l’arabe aujourd’hui, fonctionnent toujours de la même manière. Exemple : paix = SLM salam, salem, slimane, salomon, soulimane…