- Travail du jour : Lecture de documents, prise de notes.
- Durée : 3h — Séance n°1 { 3h
- Absent : Stassart Retard : Goyo et Rousset (2h), Desmet et Gilardot (10 min)
Rappel l’Europe du XVIIe est divisée par la Réforme : le Nord adhère au protestantisme alors que le Sud reste catholique. La peinture hollandaise délaisse les sujets religieux traditionnels pour un univers pictural sobre, inspiré de la vie quotidienne.
1- L’art du quotidien
Avec la réforme protestante, la peinture perd ses fonctions d’instruction religieuse et d’évangélisation. Le genre religieux est délaissé pour différentes raisons. D’abords, l’église réformée est iconoclaste. Contrairement à l’église catholique, elle rejette l’utilisation de l’image et de son adoration. Deuxièmement, les artistes du Nord ne répondent pas aux commandes d’un clergé mais à celles de la bourgeoisie et au goût de riches marchands. Ces derniers sont plus attachés aux valeurs sociales et à des sujets concrets. Les peintres du Nord se tournent donc naturellement vers la représentation extrêmement réaliste de leur quotidien. Ils privilégient la scène de genre, les paysages, le portrait et la nature morte. Ils saisissent les scènes quotidiennes, des anecdotes à priori inutiles. Mais au delà de la représentation réaliste, la peinture flamande du XVIIe est un appel à la réflexion et à l’introspection.
Le peintre Vermeer est, par exemple, l’un des peintres de scène de genre les plus célèbre. Rembrandt quand à lui fait exception car ses scènes de genre sont en fait des scènes bibliques dont il brouille l’identité en les situant dans le quotidien de ses contemporains. Parfois seul le titre révèle le véritable message de l’œuvre.
Concernant la peinture de paysage, celle-ci est dénuée d’influence italienne et d’intérêt pour l’antiquité. Elle dévoile la beauté des paysages du Nord, les moulins et les scènes marines. Ces œuvres sont extrêmement réalistes et constitues aujourd’hui une source précieuse d’informations pour les historiens.

2- L’art du portrait
La clientèle bourgeoise est friande de portraits. Soucieux d’être en accord avec la mode, les commanditaires fortunés achètent de nombreux tableaux pour les accrocher aux murs de leur intérieur appelés « peinture de salon ». Ce besoin change la fonction de la peinture qui devient un objet décoratif, une marchandise, comme peut l’être une pièce de mobilier.
Par ailleurs, il faut savoir qu’il n’y a pas de mécénat dans les pays du Nord ; Il revient aux peintres de se faire connaître au près de ses clients et de leur proposer des toiles. De ce fait, les peintres se spécialisent chacun dans un genre précis, notamment le genre portrait, afin d’acquérir une notoriété mais aussi une stabilité financière.