PAUSE

Chers lecteurs, collègues enseignants, anciens élèves et autres curieux, après un peu moins d'une vingtaine d'années dans l'enseignement dont une bonne dizaine consacrée l'écriture quotidienne de ce blog, j'ai décidé de faire une pause afin d'exercer d'autres fonctions. Vous pourrez toujours consulter mes archives et ainsi découvrir le travail de mes élèves. Bonne lecture, Jean-Christophe DA VEIGA

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mardi 27 mars 2018

Histoire de l'Art // TCV

Cours // 13 / La peinture Moderne 
  • Travail du jour : Lecture des documents et prise de notes
  • Durée : 2h — Séance n°4 {7h30
  • Absent : Gilardot, Chamontin, Rousset           Retard : Aucun

La suite ///
2_ Le Futurisme 
De son coté, Giacomo Balla réalise une peinture chargée à la représentation fragmentée, géométrique et très colorée dans laquelle il tente de traduire le dynamisme d’un mouvement et sa temporalité (ref. Muybridge). Dans le même ordre d’idée, Umberto Boccioni peint et transpose cette démarche au volume en réalisant des sculptures complexes pour évoquer la vitesse. Enfin, Fortunato Depero, typographe et publicitaire, met en image une rhétorique de la machine en composant motifs géométriques et lettres capitales grasses selon un rythme mécanique de pleins et de vides.

L’influence du futurisme déclinera peu après 1915 avec la montée des nationalismes et la première guerre mondiale. Cependant son influence dans la création graphique est essentielle (ref. Dada, avant-garde russe et allemande).

3_ L’avant-garde russe
D’abord, le contexte russe est particulier. Les révolutions industrielle, économique et politique changent radicalement la société de ce pays qui passe d’un régime tsariste impérial et inégalitaire à un régime communiste axé sur le travail (voir Révolution octobre 1917). Dans le même temps, sous l’influence Cubiste et Futuriste, les artistes russes souhaitent faire table rase du passé et définir une nouvelle esthétique. Deux principaux mouvements d’avant-gardes se développent : le Suprématisme et le Constructivisme.

Le Suprématisme s’organise principalement autour de Kasimir Malevitch et de El Lissitzky. Dérivé du mot « suprême », ce courant artistique se développe entre 1913 et 1918 vers une abstraction absolue, minimaliste et très géométrique (Carré noir sur fond noir). En 1915, Malevitch rédige un manifeste et organise avec ses camarades à Petrograd une exposition intitulée « 0.10 » c’est-à-dire du « zéro à l’infini ». Les suprématistes y exposent leurs idées novatrices en mettant en scène une série d’œuvres abstraites ni datées ni signées. De cette manière, ils souhaitent se libérer du sujet et de sa représentation traditionnelle pour mieux traiter l’essentiel : la forme, la couleur et l’espace.

  1. La forme : le cercle, la croix et le carré. Ce dernier est préféré car c'est une forme abstraite, basique et universelle.
  2. La couleur : Elles sont primaires : le blanc pour le fond (l'infini, le vide), le noir pour le carré (le défini, le plein) et le rouge pour les autres formes.
  3. L'espace : C’est une nouvelle dimension dans le tableau et hors du tableau. La composition de l’œuvre mais aussi sa mise en scène participent à cette réflexion autour de l’espace et du regardeur.
A la marge, Vladimir Tatline propose un nouveau type d’art en mêlant peinture, sculpture et relief sous l’appellation de « Contre-relief ». Tatline se détache ainsi du Suprématisme (idée) et annonce le Constructivisme (concret et matériel).

A SUIVRE…