PAUSE

Chers lecteurs, collègues enseignants, anciens élèves et autres curieux, après un peu moins d'une vingtaine d'années dans l'enseignement dont une bonne dizaine consacrée l'écriture quotidienne de ce blog, j'ai décidé de faire une pause afin d'exercer d'autres fonctions. Vous pourrez toujours consulter mes archives et ainsi découvrir le travail de mes élèves. Bonne lecture, Jean-Christophe DA VEIGA

Voir des travaux d'élève ou des élèves en action :

lundi 19 mars 2018

Histoire de l'Art // TCV


Cours // 13 / La peinture Moderne 
  • Travail du jour : Lecture des documents et prise de notes
  • Durée : 3h00 — Séance n°2 {4h30
  • Absent : Gilardot, Chartier           Retard : Aucun

1_ Le Cubisme (1907-1914)
Louis Vauxcelles, critique d’Art, donne par dérision le nom de cubistes à ces jeunes peintres dont les toiles semblent ne représenter que des volumes et des formes géométriques, des « bizarreries cubiques ».
En 1907, bien qu’il soit un peintre au talent réaliste génial, Picasso peint les Demoiselles d’Avignon à Montparnasse. Cette œuvre marque le départ de l’aventure cubiste. Avec George Braque, sous l’influence des « assemblage de formes géométriques » de Cézanne et du primitivisme de l’art nègre, Picasso interprète librement la nature et ce qu’il observe. Il détruit la représentation classique (perspective, nuances et modelés) en la fragmentant en de multiples facettes géométriques. Juan Gris, Fernand Léger ou Robert Delaunay rejoignent le groupe. Leur volonté est de traduire non pas avec réalisme mais selon une vérité objective : peindre ce que l’on sait et non ce que l’on voit. La figure est simplifiée, les objets éclatés, le point de vue fragmenté, l’espace entre le sujet et le fond confus.
Les thèmes et les genres cubistes sont le quotidien, un paysage, un personnage mais surtout les natures mortes – notamment celle des cafés et de la musique (Montparnasse). L’œuvre cubiste stimule un échange avec le spectateur. Des signes (simulation ou collage d’objets et de lettres) permettent de reconnaître les objets. Le dessin indique l’essentiel des formes. La réduction des objets à des formes géométriques ouvertes donne un ensemble saccadé et une composition chargée et complexe. La confusion entre le fond et la forme perturbent le regardeur et l’obligent à l’interprétation et à la re-création intellectuelle de l’objet déconstruit par l’artiste. 
Le cubisme comprend trois périodes : le cubisme Cézannien, le cubisme Analytique et le cubisme Synthétique.
Cubisme Cézannien (1907-09)
Le premier jette les bases expérimentées par Braque et Picasso. Il s’inscrit dans la continuité de l’œuvre de Cézanne c’est à dire une composition structurée en différentes facettes colorées.
Cubisme Analytique (1909-12)
Le second cubisme est analytique ; les artistes décomposent la représentation du sujet en multipliant les points de vue et les facettes géométriques colorées dans un camaïeu de gris ou de bruns. Les contours de la forme, la profondeur et l’espace s’effacent au point de rendre la représentation du sujet difficile presqu’illisible.
Cubisme Synthétique (1912-14)
Enfin, le troisième cubisme est synthétique, c’est à dire qu’il rassemble des éléments peints et d’autres réels. Picasso et les peintres cubistes désacralisent la peinture la rendant possible par tous. Ils inventent une nouvelle technique picturale : le collage. Il créent ainsi des compositions mêlant représentation et objet réel, dessin et trompe l’œil. La touche est délaissée car trop subjective. On fixe sur la toile de nouveaux matériaux (tissus, papiers peints, plastiques, bois, ficelle, journaux, cartes à jouer). 

La première guerre mondiale marque la fin de l’aventure du cubisme mais ses différents membres comme Picasso, Delaunay ou Léger poursuivront leur travail dans des démarches personnelles.


2_ Le Futurisme (1909-1915)
En 1909, des artistes et intellectuels italiens installés à Paris, dont Filippo Tomaso Marinetti et Umberto Boccioni, créent le futurisme. Ils souhaitent ainsi se libérer de la tradition classique et célébrer la modernité. Conçu au départ comme un mouvement littéraire (poésie, théâtre), il s’étend très vite à tous les arts (peinture, sculpture, musique, architecture, graphisme).
Les futuristes exposent leurs idées dans un manifeste publié dans le Figaro. Ils y énoncent de manière radicale et autoritaire le rejet du passéisme, le besoin de liberté, l’amour de la vitesse. En effet, dans un contexte d’une Italie complexée, nostalgique de ses gloires passées (antiquité romaine, renaissance, baroque), les artistes futuristes souhaitent renouveler l’art et le mettre en accord avec le monde moderne. Ils prônent également les valeurs et la puissance de la nation rendant par conséquent la distinction difficile entre l’engagement artistique et l’idéologie politique incarnée par le fascisme naissant (extrême droite italienne).   

À SUIVRE…