PAUSE

Chers lecteurs, collègues enseignants, anciens élèves et autres curieux, après un peu moins d'une vingtaine d'années dans l'enseignement dont une bonne dizaine consacrée l'écriture quotidienne de ce blog, j'ai décidé de faire une pause afin d'exercer d'autres fonctions. Vous pourrez toujours consulter mes archives et ainsi découvrir le travail de mes élèves. Bonne lecture, Jean-Christophe DA VEIGA

Voir des travaux d'élève ou des élèves en action :

lundi 9 octobre 2017

Histoire de l'art // TCV

(Suite) Cours // 9 / La seconde moitié du XIXe
  • Travail du jour : Lecture de documents, prise de notes.
  • Durée : 3h — Séance n°2 {4h
  • Absent : Chamontin, Goyo          Retard : Rousset (2h), Chartier et Gilardot (1h) 

Voir le début du cours ici.
Visionner quelques vidéos sur les refusés ici et sur les impressionnistes .

2- La révolution impressionniste


En 1874, six artistes (Monet, Renoir, Sisley, Degas, Morisot et Pissaro) s’associent et organisent une première exposition libre, sans jury ni récompense chez le photographe Nadar. Comme Manet, ils ont en commun de rompre avec les conventions académiques. Ils ont le même intérêt pour le paysage (école de Barbizon – Corot, Rousseau), la même volonté de traduire les effets de lumière par l’usage de la couleur, la même facture expressive et rapide. Ensemble, ils inventent une nouvelle manière de peindre en s’intéressant à la forme du tableau plutôt qu’à son sens. Ils tentent d’exprimer la sensation visuelle et de traduire l’impression du moment. Devant le tableau de Monet « Impression, soleil levant », le critique d’art, Louis Leroy, les nomme avec mépris les « impressionnistes ».

Pour mieux traduire le ressenti et la vérité de l’émotion perçue, les impressionnistes travaillent directement dans la nature. Ils refusent la peinture en atelier préférant planter leur chevalet à l’extérieur. Grâce au développement des premières lignes ferroviaires et à l’invention de la peinture en tube, les peintres se déplacent plus facilement ; ils peignent les berges de l’Oise, les gares, les villages alentours ou les rues de Montmartre, etc. Ils font une peinture qui s’adresse à la bourgeoisie. Leur univers est joyeux, léger et insouciant. Ils peignent des scènes de la vie quotidienne avec le souci de créer une "vérité visuelle" (ref. Manet). Les thèmes et les sujets impressionnistes sont donc libres, insolites et sont parfois de simples prétextes à l’expérimentation picturale. 

Monet peint une série de la cathédrale de Rouen à diverses heures du jour et de l’année ; Renoir tente de traduire l’effet de la lumière criblée par le feuillage d’un arbre ; Degas peint les coulisses de l’opéra, le petit peuple parisien au travail ou dans les cafés ; Sisley peint les campagnes ; et Morisot apporte son regard de peintre femme en explorant l’intimité de l’univers familiale.




3- Les caractéristiques plastiques

D’un point de vue plastique, les impressionnistes appliquent les lois scientifiques de la perception visuelle (Chevreul) en utilisant la couleur comme outil de composition et exploitent les contrastes de couleurs complémentaires. On relève une gamme colorée lumineuse et vive ; le noir est délaissé. 

Par ailleurs, grâce à l’invention et au développement de la photographie, les peintres impressionnistes ont l’idée :
- imaginer de nouveaux cadrages et de nouveaux sujets,
- figer le motif à un instant précis, un mouvement,
- traduire les effets atmosphériques (lumières, flous, brumes).

Enfin, le nouveau gout pour les estampes japonaises donne la possibilité de créer de nouvelles compositions dans lesquelles se côtoient des couleurs brutes et contrastées. Le sujet principal du tableau peut devenir un motif parmi d’autres (ref. Nymphéas de Monet).