PAUSE

Chers lecteurs, collègues enseignants, anciens élèves et autres curieux, après un peu moins d'une vingtaine d'années dans l'enseignement dont une bonne dizaine consacrée l'écriture quotidienne de ce blog, j'ai décidé de faire une pause afin d'exercer d'autres fonctions. Vous pourrez toujours consulter mes archives et ainsi découvrir le travail de mes élèves. Bonne lecture, Jean-Christophe DA VEIGA

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mardi 28 février 2017

Histoire de l'Art // 1CV

Cours // 5 / L'art de la Réforme 
  • Travail du jour :  Lecture de documents, prise de notes, exercice.
  • Durée : 3h — Séance n°2 { 3h
  • Absent : Aucun      Retard : Aucun

3- Le triomphe de la nature morte
L’art de la Réforme se caractérise par un genre majeure : la nature morte. C’est la représentation d’éléments immobiles : des fruits, des fleurs, des objets, des gibiers. Ces peintures privilégient la mise en scène du motif dans son décor et la valeur symbolique des objets choisis. Avant le XVIIe, la représentation des choses inanimées est reléguée à un rôle mineur par rapport à la valeur morale, historique du sujet. Mais les peintres du Nord inventent les vanités. Une nature morte dont le sujet évoque la relativité des choses de la vie terrestre. C’est une méditation sur la mort et sur la précarité de l’homme face au temps qui passe. Les artistes utilisent les objets comme symbole et support de leurs réflexions philosophiques et/ou théologiques. En effet, le terme « Vanité » est issu d’un passage biblique écrit par le roi juif Salomon « Vanité des vanités, tout est vanités ».




Par exemple :
- La mort est évoqué par : un crâne, un os, un squelette, …
- La fuite du temps : une horloge, une chandelle, un sablier, …
- La fragilité de notre temps : une fleur fanée, une corde brisée, une mouche sur un fruit trop mûrs, …
- La futilité des biens de ce monde : bijoux, monnaie, étoffe, coquillage, …
- La futilité du pouvoir : couronne, arme, sceptre,

Parallèlement aux vanités, les peintres du Nord imaginent le pendant positif : les natures mortes aux cinq sens (goût, toucher, odorat, l’ouïe, la vue). Dans ce genre, le jeu consiste à évoquer avec subtilité nos sens afin de révéler la richesse de notre relation avec le monde et le pouvoir de nos sensations ; comme s’il nous fallait profiter de la vie.

Les natures mortes appellent à l’interaction, la réflexion voire l’introspection. Les peintres du Nord mettent en place un dialogue subtil entre l’oeuvre et le spectateur. Pour comprendre le tableau, il faut en avoir les clés et prendre le temps de le lire.



/// Exercice